Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 1, 1821.djvu/334

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prophète : Croyez-vous que Saleh soit l’envoyé du Seigneur ? Nous croyons à sa mission répondit le peuple.

Persistant dans leur orgueil, les chefs ajoutèrent : Nous rejetons votre croyance.

Ils coupèrent les pieds de la femelle de chameau, violèrent la défense de Dieu, et dirent à Saleh : Fais-nous voir l’accomplissement de tes menaces, si tu es l’interprète du ciel.

À l’instant ils sentirent la terre trembler sous leurs pas, et le matin on les trouva étendus morts dans leurs maisons.

Le prophète, en quittant le peuple, leur dit : Je vous ai donné de sages avertissemens, mais vous ne les aimez pas.

Loth dit aux habitans de Sodôme : Vous abandonnerez-vous à un crime inconnu à toutes les nations de la terre ?

Vous approcherez-vous des hommes, dans vos désirs criminels, au lieu des femmes ? Violerez-vous les lois de la nature ?

Les habitans de Sodôme ne répondirent rien. Ils se dirent les uns aux autres, chassons Loth de notre ville, puisqu’il ne veut pas suivre notre exemple.

Nous sauvâmes Loth et sa famille : Mais sa femme fut punie[1].

Une pluie vengeresse[2] fit périr les coupables. Voyez quelle est la fin des scélérats ?

  1. La femme de Loth s’arrêta pour regarder derrière elle. Une pierre tombée du ciel la tua. Zamchascar.
  2. Cette pluie vengeresse était formée de pierres cuites dans les brasiers de l’enfer. Elles frappaient les coupables, et ils périssaient sur-le-champ. Gelaleddin.