Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/256

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conder les campagnes stériles. C’est ainsi qu’il ranimera les morts.

C’est lui qui a tiré tous les êtres du néant ; c’est lui qui vous a donné les vaisseaux et les quadrupèdes pour vous porter.

Portés sur la terre et les mers, ne devez-vous pas vous rappeler ses bienfaits, et dire : Louange à celui qui a fait servir les créatures à nos besoins ? Nous n’aurions pu nous procurer ces avantages.

Nous retournerons tous à Dieu.

L’homme ingrat a pensé que le Dieu suprême avait eu des enfans de ses créatures.

Aurait-il préféré des filles ? Il vous donne des fils.

Lorsqu’on vous annonce[1] ce que vous attribuez au miséricordieux, votre front se couvre d’un nuage, et vous êtes accablés de douleur.

L’Éternel serait-il le père d’un être capricieux, d’une fille dont la jeunesse se passe au milieu des ornemens et de la parure ?

Ils prétendent que les anges, ces serviteurs de Dieu, sont des filles. Ont-ils assisté à leur création ? Ils seront interrogés, et l’on écrira leur témoignage.

Ils ajoutent : Si le miséricordieux eût voulu, nous ne les aurions pas adorés. Le ciel leur avait-il commandé ce culte ? Ils blasphèment.

Leur avons-nous envoyé un livre avant le Coran ? En possèdent-ils un ?

Nous avons, continuent-ils, trouvé nos pères attachés à une religion, et nous la suivons.

Toutes les fois que nos ministres prêchèrent la foi dans une ville, les principaux du peuple leur tin-


  1. La naissance d’une fille.