Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/274

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après leur avoir annoncé les merveilles du Seigneur, pour les retirer de leur aveuglement.

Les divinités qu’adoraient ces peuples les ont-elles sauvés ? Au contraire elles se sont dérobées à leurs regards, et il ne leur est resté que le mensonge et le blasphème.

Nous t’envoyâmes quelques-uns des génies[1] pour entendre le Coran. Au commencement de la lecture, ils se dirent les uns aux autres : Écoutons attentivement, et lorsqu’elle fut finie, ils allèrent prêcher leur peuple.

Nous avons entendu, dirent-ils, la doctrine d’un livre venu après Moïse, pour confirmer les écritures ; elle conduit l’homme dans les voies de la vérité et de la justice.

O peuples ! obéissez au prédicateur de Dieu, et croyez en lui ; il vous pardonnera vos péchés, et vous délivrera de la peine terrible.

Celui qui n’écoutera pas le messager de la foi, soumis sur la terre aux vengeances célestes, sans protecteur dans l’autre monde, marchera dans les ténèbres.

Ignorent-ils que Dieu, qui a créé le ciel et la terre sans effort, peut aussi faire revivre les morts ? Sa puissance n’a point de bornes.

Un jour on demandera aux infidèles conduits devant les brasiers : N’est-ce pas là du feu véritable ? C’est du feu, répondront-ils ; nous en prenons Dieu


  1. Ces génies habitaient Nisible, l’Arabie Heureuse, ou Nivine. Ils étaient au nombre de sept ou de neuf. Ils écoutèrent Mahomet qui, sous un palmier, lisait le Coran à ses compagnons, au lever de l’aurore. Ces génies professaient le Judaïsme. Gelaleddin.