Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/57

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Jagog et Magog[1] ne purent ni escalader le mur ni le percer.

Cet ouvrage, dit Alexandre, est un effet de la miséricorde divine.

Lorsque le temps marqué par le Seigneur sera venu, il le réduira en poussière. Ses promesses sont infaillibles.

Dans ce jour tous les hommes seront confondus. La trompette sonnera, et ils seront tous rassemblés.

Nous donnerons aux infidèles l’enfer pour demeure.

Leurs yeux furent couverts d’un voile, et leurs oreilles fermées à la vérité.

Les impies ont-ils pensé qu’ils rendaient impunément à mes créatures des honneurs divins ? l’enfer sera leur partage.

Dis : Vous ferai-je connaître ceux dont les œuvres sont vaines ?

Ceux dont le zèle est aveugle, et qui croient leurs actions méritoires ?

Ce sont ceux qui ont nié l’islamisme et la résurrection. Le mensonge présidait à leurs œuvres. Elles seront sans poids au jour du jugement.

    Lorsque Mahomet a voulu écrire sur l’histoire, il n’a débité que des fables ; mais il a toujours eu soin de les adapter à ses vues et à son système de religion. Le charme inimitable de son style, le ton prophétique avec lequel il les a publiées, les font passer aux yeux des Mahométans peu instruits pour des vérités incontestables.

  1. Jagog et Magog sont les noms barbares de deux Tribus. Zamchascar les fait descendre de Japhet, troisième fils de Noë. Ils ajoutent qu’elles étaient antropophages. D’autres auteurs prétendent que Jagog et Magog étaient des géans. Ils paraissent être les mêmes que Gog et Magog dont parle Ézéchiel, et dont l’Apocalypse de saint Jean fait mention. Maracci.