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donnais à la gorge de Constance ; ma bouche y comprenait mon âme tout entière, et je ne me relevais de dessus elle que pour respirer la vapeur enflammée de ses caresses précieuses. Bientôt nos deux corps en furent atteints ; Constance fermait les yeux ou plutôt ne les entrouvrait que pour me laisser apercevoir la langueur dont elle était consumée ; nos vêtements nous devinrent importuns ; je me débarrassai promptement des miens ; les rayons du jour ou plutôt les flambeaux de l’amour éclairèrent à ses yeux ce que c’était qu’un homme dans l’état de simple nature. Je détachai ou plutôt j’arrachai sans ménagement les voiles qui me dérobaient ses appas, et je vis enfin une femme nue ; ce n’était plus ce corps jeune, délicat et non formé qu’à l’âge de sept ou huit ans j’avais pris tant de plaisir à contempler ; c’était un corps orné de tous ses avantages, qui, n’étant plus uni comme à cet âge si tendre, offrait à mes regards avides les plus superbes reliefs que l’imagination ardente d’un artiste confie à son pinceau habile.

Deux tetons charmants, qu’une chaleur expansive haussait et abaissait, le reste d’un corps où les formes les plus élégantes se dessinaient, des bras que l’amour avait pris plaisir à former lui-