lité, toi qui t’occupes si impérieusement de ranger
les prêtres à l’obéissance de la loi, extirpes ces tavernes, condamnes
au supplice ces affamés de notre
sang, qui nous vendent à usure jusqu’au papier
que l’assemblée de la nation créa pour la facilité
du peuple, et le ciel bénira tes travaux.
Ce fut de cette manière que je passai mes jours jusqu’à l’âge de 45 ans, toujours rongé par le désespoir et par l’inquiétude, tour à tour maudissant ma destinée et le génie familier qui m’avait amené à Paris, jusqu’à ce qu’épuisé, sans ressource et abîmé de dettes, l’amour, cette passion qui m’avait tyrannisé pour ainsi dire presque depuis l’âge du berceau et qui fermentait encore dans mon sein, chassa de mon cœur la passion du jeu et y reprit son règne avec toute sa force. Ce fut alors que je versai des larmes de repentir sur la mémoire de Constance. Hélas ! avec plus de sagesse cette victime du libertinage existerait peut-être encore ; sa destinée est remplie et j’attends le terme de la mienne ; mais comme jusqu’à l’âge de 70 ans que j’ai maintenant, les femmes ont encore rappelé mon âme à la gaieté et mon corps à la vigueur, et que j’ai contracté l’obligation de dévoiler toutes les actions de ma vie qui peuvent guider