— Les garçons et les filles sont les plus plaisants de tous, parce qu’ils sont plus frais, plus jeunes, et que la jeunesse est bien plus propre à cela ; mais desquels faut-il d’abord que je te parle pour t’instruire ?
— Commençons par les garçons, ma cousine, si vous le voulez bien, puisque vous dites qu’il y a chez eux plus de plaisir.
— Eh bien, des garçons, soit ; mais d’abord il faut que tu saches que cette affaire avec laquelle les garçons pissent s’appelle un vit.
— Ah ! ma cousine, vous jurez, dit Fanchette en interrompant Suzanne.
— Eh ! non, petite sotte, donne-toi donc patience, je ne fais que nommer les choses par leur nom, et si tu veux que je continue, il faut que tu mettes dès à présent de côté toute susceptibilité et tout scrupule.
— Eh bien, j’écouterai tout ce que vous voudrez.
— Pense que je dirai encore cul, con, vit et couillons.
— Eh bien, il n’importe, dit Fanchette.
— Puisque te voilà résolue, reprit Suzanne, je continue. Je te dirai donc que cet objet avec le-