Page:Le Degré des âges du plaisir, suivi de L’École des filles, 1863, T2.djvu/94

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tait avec tant de vivacité qu’à peine avais-je le temps de baisser mon cotillon. Quelquefois, lorsqu’il la voyait occupée et qu’elle avait la tête tournée d’un autre côté, il me portait la main sur son membre, et passait la sienne dans la fente de mon jupon ; je lui branlais la pique, il me branlait aussi, et nous nous faisions éjaculer. Enfin, sans y penser, nous trouvâmes une invention pour besogner devant le monde sans qu’on s’en aperçût.

— Et comment fîtes-vous cela ? demanda Suzanne avec curiosité.

— Un jour que j’empesais debout sur la platine, continua Fanchette, et que ma mère était descendue au bas, il s’approcha aussitôt de moi, et troussant ma chemise par la fente de ma jupe, il me mit sa lame raide entre les cuisses, s’efforçant de le faire aller jusqu’au trou velu ; je sentis qu’il remuait auprès et je demeurai attentive à ce qu’il faisait sans songer à ce que j’avais sur la platine ; c’était un jupon de futaine blanche que je repassais parce qu’il n’était pas assez sec. Voyant qu’il ne pouvait arriver au but, il me mit la main sur les fesses, me disant de me baisser et qu’il prendrait bien garde si quelqu’un venait ; mais en me baissant, je fis un mouvement qui fit sortir son