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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

Dans un élan de reconnaissance affectueuse, les mains des deux vieillards avaient saisi celles du jeune homme et les étreignirent avec effusion.

— Mademoiselle, avait rectifié André vivement, néglige de vous dire que sans elle, moi aussi, j’aurais eu le sort de mes compagnons d’infortune…

— Sans Fellow, voulez-vous dire, avait répliqué la jeune fille avec enjouement.

Ces rapides explications fournies, il avait fallu que Fridette mit ses parents au courant des dramatiques aventures qui avaient coûté la vie à son père et dont elle-même avait failli être victime.

André avait tenu à accompagner la jeune fille et à la remettre aux mains de ceux qui constituaient sa seule famille ; mais Fridette n’avait pas admis qu’il repartit ainsi de suite, sans leur faire à tous le plaisir de séjourner, ne fût-ce que quelques jours, à la Weisse Frau. Elle avait fait valoir, comme argument, que la santé du jeune homme avait été fort ébranlée par son long séjour dans l’eau à la suite du torpillage de l’Auvergne.

Où lui serait-il possible de le trouver mieux qu’à la Weisse Frau ce repos de calme et de silence ?…

Ainsi s’était installé, depuis près de quinze jours, André Routier, au chalet des Bienthall et, en ces quinze jours, ses forces étaient revenues suffisamment pour qu’il eût commencé à circuler par la montagne, attiré invinciblement vers ces sommets dont le pauvre François Merlier avait prononcé les noms avant de mourir…