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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

Y avait-il, dans ces conditions-là, invraisemblance à croire que le meurtre de François Merlier fût, sinon l’œuvre directe de Mornstein, du moins celle d’un homme à lui, perdu parmi les passagers de l’Auvergne ?

Bien plus ! N’était-il pas à supposer que le meurtrier de Merlier eût provoqué le torpillage du paquebot pour interrompre une enquête qui devait forcément aboutir à sa découverte ?…

Et André frémissait de colère à la pensée que peut-être il avait eu l’occasion, au cours de la traversée, de serrer la main de ce misérable…

Ses regards s’étaient à nouveau portés sur le portrait publié dans la revue, et il répéta soucieux :

— Mais où donc ai-je vu cette figure-là ?…


CHAPITRE VI

Nuit d’horreur.


Pourquoi, en rentrant à la Weisse Frau, André Routier avait-il gardé par devers lui la découverte faite à Interlaken, alors qu’il était décidé à en entretenir et Fridette et M. Heldrick ?

À quel secret dessein avait-il obéi en cachant soigneusement la revue rapportée d’Interlaken pour leur montrer le portrait de Mornstein, au lieu de la leur mettre sous les yeux ?…

Un détail avait suffi à lui faire ainsi radicalement