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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

de tous les points cités par le père de Fridette à son lit de mort, le Rothorn était le seul où il n’eût pas encore perquisitionné.

Le lendemain, André était descendu à Spietz pour y faire l’acquisition d’un piolet et d’un sac à provisions, ces deux accessoires indispensables d’une ascension sérieuse lui manquant…

Au fond, cette course n’avait été qu’un prétexte destiné à lui permettre de vérifier ce qu’il pouvait y avoir de vrai dans ses soupçons sur le Hollandais…

Fiidette devait descendre, elle aussi, jusqu’à Kandersteg pour accompagner les époux Bienthall, qu’une affaire de famille appelait pour quelques jours à Brigue.

M. Heldrick serait ainsi absolument libre de ses mouvements, et les soupçons d’André ne pourraient s’égarer au cas où il serait amené à faire, à son retour, les mêmes constatations que la veille…

On imagine que ce ne fut pas sans une certaine émotion que, le soir venu, le jeune homme réintégra sa chambre : une investigation serrée ne tarda pas à lui montrer qu’une main étrangère s’était, une fois encore, promenée parmi ses papiers…

Tout avait été l’objet d’une perquisition sérieuse, le visiteur sachant avoir devant lui tout le temps nécessaire, et rien n’avait été négligé, rien… pas même les vieux journaux rapportés par le jeune homme d’Interlaken la veille…

Et, parmi ces journaux, il sembla tout à coup à