Page:Le Franc - Grand-Louis l’innocent, 1925.djvu/166

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
156
GRAND-LOUIS L’INNOCENT

se livrer à quelque plaisanterie enfantine. Grand-Louis sortait de sa réserve.

Hélas, le pauvre abbé savait que la catastrophe le guettait, qu’un jour ou l’autre le facteur le hélerait, et qu’au lieu de lui lancer le Bulletin paroissial qu’il enfouirait dans sa vaste poche à côté de son bréviaire, ce serait une lettre imposante au seau de l’évêché qu’il lui tendrait en silence, dans laquelle il apprendrait sa nomination à une cure perdue dans les terres, puisqu’il paraît qu’il était vicaire de première classe, que c’était son tour, et qu’il n’aurait qu’à s’in­cliner. Il viendrait une dernière fois au haut du promontoire dire adieu à son bateau au mouillage, qui aurait l’air de s’enfoncer dans les eaux, et il voyait déjà sur le plat-bord une main portant l’anneau épiscopal.