Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 2, 1908.djvu/283

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tub complet qu’il eût fallu pour nous purger de toutes les horreurs noirâtres qui s’étaient collées, je ne sais comment, sur la face entière de notre épiderme.

Le déjeuner expédié, les inévitables speeches expectorés, nous priâmes l’aimable M. Trounce de donner campos à ceux d’entre nous qui désiraient visiter Pontypridd.

Aboutissant ferré du bassin houiller de la Rhondda et du Taff, Pontypridd, qui voit passer moyennement 600,000 tonnes de charbon par semaine, a pris en ces dernières années un développement considérable. Elle est devenue un centre important d’aciéries et de fabriques de briquettes. Mais c’était à d’autres titres qu’elle nous intéressait. Pontypridd est surtout célèbre par son pont d’une seule arche et comme sanctuaire de la religion druidique[1]. Le pont mérite d’être vu. D’une jambée, hardiment, il franchit le Taff. C’est, paraît-il, le premier pont de cette sorte qui ait été construit par le monde. Une plaque commémorative fixée dans le parapet nous apprend qu’il eut pour auteur William Edwards, quelque chose comme le Perronet du pays de Galles.

  1. Elle a une troisième célébrité depuis la guerre du Transvaal : nous voulons parler de John Match, un honnête bourgeois qui n’avait point défrayé la chronique jusqu’ici et qui est le sosie vivant du président Krüger. « John Match, dit Paris-Nouvelles, ne se contente pas de s’exhiber : il s’est fait photographier dans les attitudes classiques et avec des vêtements semblables à ceux de l’oncle Paul, et ces portraits jouissent dans le pays d’une vogue invraisemblable. »