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Page:Le Joubioux - Doué ha mem bro.djvu/55

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— 51 — LTiiver, qnand tombe ln neige, Yous êtes vétus chaudement ; . Le pauvre, souvent tombe sans force, Glacé, orphelin qu’il est snr la terre ! Le feu brille en votre foyer, ’ Yotre demenre est pleine de chaleor : La demeure du pauvre, fùt-il malade, Est une misérable étable ! ’ Le dimanche, quand vous allez â la messe, Yous prenez vos beaux habits ; ’ Sans aucune différence, le dimanche comme les autres Le pauvre est toujours pauvre. [jours, Dans 1’église même, 6 chose dure ! Tout autant pour nous que pour vous, Nous sommes exüés loin de 1’autel Comme autant de lépreui. Pauvre, mon ami, quand, pour chercher tes morceaux, Tn vas de porte en porte, Les enfants, près de leurs mères, Yite se cachent devant le pauvre ! Le chien, quand vient le riche, Besté doux eomme un agneau, Aboie, si tu approehes un peu, Comme contre un malfaiteur. Pour le pauvre, oh ! quelle angoisse De passer sur la terre, Sevré de toute consolation Et noyé dans la douleur ! ’ QneUe vie malheureuse 11 traine jusqu’au tombeau ! La mort, si amère pour les heureux, Le trouve plein de joie !