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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 1, 1860.pdf/126

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Le Messager Évangélique.

lumière » (1 Pier. II, 5, 9). Ces paroles, personne ne saurait le nier, sont adressées à tout l’ensemble des chrétiens auxquels Pierre écrivait, et qu’il instruisait et encourageait au milieu de leurs afflictions. Tous les chrétiens, par conséquent, forment ensemble une sainte et royale sacrificature, ainsi qu’il nous est dit dans le livre de l’Apocalypse : « À lui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang, et nous a faits un royaume de sacrificateurs pour Dieu, son père, à lui gloire » etc. (Apoc. I, 5, 6). — La même vérité se retrouve dans deux passages de la partie prophétique de ce même livre : « Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu nous as achetés pour Dieu, par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple et nation ; et tu les a faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu ; » et puis : « Bienheureux et saint est celui qui a part à la première résurrection ; sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans » (Apoc. V, 9-10 ; Apoc. XX, 6). — L’épître aux Hébreux, enfin, invite les chrétiens à exercer leur sacrificature, tout en leur montrant comment ils doivent l’exercer : « Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent [ou bénissent] son nom » (Hébr. XIII, 15).

Ces déclarations de l’Écriture nous disent de la manière la plus expresse et la plus positive, que tous les chrétiens sont sacrificateurs ; et il n’y a pas, dans le Nouveau Testament, un seul passage qui, directement ou indirectement, parle d’une sacrificature sur la terre en dehors de celle qui est la part de tout chrétien, ou qui