Aller au contenu

Page:Le Messager Évangélique, Vol. 1, 1860.pdf/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
95
1 Jean V, 7.

sur le péché, mais ce n’est pas dans un salon que vous apprendrez ce qu’est le monde. Mais quand vous me dites que ce fut à cause de tout ce péché et de toute cette dégradation que le Fils de Dieu vint dans ce monde, afin qu’il ôtât le péché, alors je vous comprendrai : et Dieu donne la vie éternelle, non pas une vie d’un moment, ou une vie que nous puissions perdre par le péché comme Adam, mais la vie éternelle qui est au-dessus et au delà du péché tout ensemble, — car elle est « dans son Fils, » et par conséquent aussi près de Dieu qu’il est possible. « Cette vie est dans son Fils » qui fut toujours l’objet des délices de son Père et au sujet duquel, quand il était ici-bas, le Père ne put taire sa joie, disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé » (Luc III, 22 ; IX, 35).

Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : en nous donnant la vie éternelle, Dieu nous a donné aussi une nature capable de jouir de lui éternellement. Nous sommes mis en rapport et en communication avec Dieu, et nous jouissons de Dieu d’une manière inconnue aux anges, bien qu’ils soient saints et glorieux par leur nature. « Nous sommes approchés, » afin « que nous connaissions l’amour de Christ qui sur passe toute connaissance, pour que nous soyons remplis jusqu’à la toute plénitude de Dieu » (Éph. III, 19).

Quelle position merveilleuse que celle que Dieu nous a faite ! Si seulement nous pouvions être purifiés, — je ne parle pas ici des péchés grossiers, — mais de la vanité et de la mondanité qui remplissent nos cœurs, pour entrer dans toute la bénédiction de notre association avec Dieu, qui est celle de Christ lui-même. Il a porté la colère de Dieu pour notre péché, afin que cette pleine