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Le Messager Évangélique.

du retour de l’Époux ; « les dix vierges sortirent à la rencontre de l’époux ». Cette vérité caractérisait les chrétiens dans leur profession du christianisme, au com­mencement : ils attendaient du ciel, le Seigneur[1]. Deux ou trois passages suffiront pour démontrer cette vérité : 1 Cor. I, 7 ; 1 Thess. I, 9-10 ; et Apoc. XXII, 17. Cette profession, ainsi caractérisée, durera jusques au retour de l’époux. Il importe de remarquer, que ce ne sont pas seulement de vrais chrétiens qui ont cette profession, mais aussi des vierges folles. Cette profes­sion étant extérieure et se rattachant à un état de cho­ses extérieur, même gâté par l’ennemi et par la faute de l’homme, qui n’a pas veillé, des inconvertis et des incrédules de toute espèce, même des Juifs peuvent y entrer et y entreront ; chacun sans doute dans sa spé­cialité. Le fait est que les vierges folles vont en avant sans s’inquiéter du résultat final ; leur confiance est dans les choses qui sont à la portée de la raison humaine et ne dépassent pas son niveau.

Dans cette parabole, le Seigneur n’aborde pas la ques­tion relative à l’Église, envisagée comme corps de Christ ; il s’agit d’individus et non d’un corps, les vierges folles ne faisant pas partie de ce corps-là, ni les Juifs non plus, en sorte qu’il ne faut pas introduire cette question ici ; car il s’agit d’individus sous une responsabilité spéciale, en raison de la position qu’ils occupent et des privilè­ges qui y sont rattachés. Les chrétiens y sont certaine­ment comme les autres ; c’est-à-dire, comme individus responsables. Or la responsabilité chrétienne, dirai-je,

  1. Il est vrai que pour les vierges folles, l’acte de sortir à la rencontre de l’époux, n’est pas un acte intelligent de leur part, mais elles se trouvent dans la position où il s’accomplit.