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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/194

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Le Messager Évangélique.

que ce mystérieux Kénien arrive au milieu du camp pour accorder de nouveau la harpe délaissée d’Israël, et, par le joyeux chant de sa foi, lui reprocher son in­ gratitude. « Et Jéthro se réjouit de tout le bien que l’Éternel avait fait à Israël et dit : Béni soit l’Éternel… Je connais maintenant que l’Éternel est grand par-des­sus tous les dieux. » « Qui est comme toi entre les forts, ô Éternel qui est comme loi magnifique en sainteté, digne d’être révéré et célébré, faisant des choses merveilleuses ? » (Ex. XV) « Il n’y a nul saint comme l’Éternel, car il n’y en a point d’autre que toi ; et il n’y a point de rocher tel que notre Dieu » (1 Sam. II, 2) « Grandes et merveilleuses sont les œuvres, Seigneur Dieu, tout-puissant ; justes et véritables sont tes voies, Roi des nations ! Seigneur qui ne te craindra, et qui ne glorifiera ton nom ? car tu es saint, toi seul ; car toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi, parce que tes jugements ont été manifestés » (Apoc. XV).

La louange du Seigneur, de ce qu’il a exercé sa puissance pour la délivrance de l’opprimé et le juge­ment de l’oppresseur, tel est le thème de chacun de ces chants ; toutefois on ne pouvait dire, ni d’Israël, ni d’Anne, ni des vainqueurs qui sont sur la mer de verre avec leurs harpes d’or, ce qu’on peut dire du Kénien : « Bienheureux sont ceux qui n’ont point vu et qui ont cru » (Jean XX, 29). Un étranger était là, au milieu du camp des rachetés de l’Éternel, et tandis que le cœur du peuple défaillait, que leurs instruments de louange avaient cessé de se faire entendre, lui ranimait le sou­venir de leurs dangers et de leur délivrance par le chant de sa foi : « Béni soit l’Éternel qui vous a délivrés de la