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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/91

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La grâce qui apporte le salut.

fice et à la puissance de sa résurrection, et « comme il est, nous sommes, nous aussi, dans ce monde » (1 Jean IV). Ceci est absolu, c’est le caractère propre de la grâce. Et puis, de même qu’elle est absolue dans son caractère, la grâce qui apporte le salut est universelle dans son aspect et dans sa portée : « La grâce de Dieu… est apparue à tous les hommes ». Elle est sans restrictions, dans son caractère ; elle n’exclut personne, elle est comme le soleil qui luit pour tous, quoique quelques-uns se cachent de devant sa lumière. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean III). « Et que celui qui veut, prenne gratuitement de l’eau de la vie » (Apoc. XXII).

Mais la grâce devient enseignement dans le cœur de ceux qui l’ont reçue et qui sont les objets du salut qu’elle apporte. Elle nous enseigne « que renonçant à toute impiété et aux convoitises mondaines, nous vivions dans ce présent siècle sobrement et justement et pieusement ». C’est la grâce qui enseigne : ce n’est pas la sagesse de l’homme ou sa moralité qui viennent se mêler à ce qu’il y a de divin dans le salut qu’elle apporte et dans la nature qu’elle communique. C’est elle encore qui agit, c’est elle, la grâce, qui apporte le salut ; seulement elle agit maintenant dans ceux qui en sont les propres objets et dans la nature divine à laquelle elle fait participer. Ce ne sont pas des motifs humains qui créent, font et forment la moralité d’un chrétien, pas plus qu’il ne doit son salut à la puissance de l’homme : c’est la grâce de Dieu qui enseigne le chrétien, comme c’est elle qui le sauve.

La première épître à Timothée nous enseigne cette