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INTRODUCTION. xxxij

Long-temps le gouvernement du Nivernois se confond dans celui de la Bourgogne ; et les ducs de ce pays joignent à leur titre celui de comtes de Nevers. Nous voyons à la tête de la province, comme ducs de Bourgogne :

Drogon, fils de Pépin, maire du Palais ;

Arnould, fils de Drogon, qui ne put empêcher les Arabes de s’emparer d’Autun en 725[1], et de se répandre dans le Nivernois, où ils détruisirent les bains romains de Saint-Honoré[2] ;

En 727, Charles-Martel, qui punit de leurs dévastations les soldats d’Abdérame entre Tours et Poitiers (732) ;

En 745, Gérard de Roussillon, dont un curieux fabliau du moyen-âge célèbre la vaillance et la courtoisie, sous le nom de Gérard de Nevers[3] ;

  1. 1 Sismondi, Hist. des Français, t. 2, p. 126.
  2. 2 Pillien, Notice sur les eaux de Saint-Honoré.
  3. 3 Ce roman est en vers et appartient au cycle Carlovingien. Le comte de Tressan l’a défiguré en l’abrégeant sous le titre d' Histoire de Gérard de Nevers et de la belle Euryant, sa mie. — Lebœuf, que nous avons suivi pour ce catalogue, place en 778, après Gérard, Hugues, fils naturel de Charlemagne ; mais il est en contradiction avec le savant auteur de l’histoire de Bourgogne qui prouve qu’Hugues n’a jamais été duc de ce pays.