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ANDRÉ THEURIET

———


UNE NUIT DE PRINTEMPS

I


Paris s’endort. — Les nuées
Par un vent frais remuées
S’éparpillent dans les airs ;
Sous leur brume pâle & fine
La lune en manteau d’hermine
Plane sur les quais déserts.

Là-bas, comme une âme en peine,
Une créature humaine,
Bras nus, les cheveux au vent,
Passe morne & désolée…
Là-bas, dans la contre-allée,
Près d’un grand mur de couvent.