Page:Le Parnasse contemporain, II.djvu/240

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dont son corps svelte est parfumé,
Partout me suit son spectre aimé.

Sa blancheur de vierge m’attire,
Le chant de sa voix m’a troublé,
Et je cherche sans cesse à lire,
Dans son cœur mobile & voilé,
L’énigme obscure, impénétrable,
Qui me captive & qui m’accable.

Avec sa bouche aux coins rieurs
Et ses yeux verts qu’un regret baigne
De mélancoliques lueurs.
Elle a pris mon âme, elle y règne.
Et j’aime pour l’éternité
Sa blonde & neigeuse beauté.