Y a ben le voisin Harpagon… un m’sieur ben honnête… qui me tire son chapeau tous les jours et qu’a de ça…
Le vieux grigou est trop avare ! T’auras chez lui des coups de chapeau et des conseils tant que tu voudras, mais d’argent, bernique !
Ça ne coûte rien d’essayer, en lui offrant des intérêts…
Nous essayerons tout à l’heure ; mais à présent l’appétit me grabotte… je suis venu-t-à-pied de Lyon à Villeurbanne, et je suis trempé comme une soupe.
Justement, la tienne aussi est trempée… une soupe de corcenaires et de pastonnades, avec de couennes et de panais dedans… viens, m’n homme !
Soutiens-moi, Madelon !… heu ! (Ils entrent dans leur maison.)
Scène II
Midi !… Il ne vient pas… ce Tartampion me manquerait-il de parole ! lui si exact… Son fermage est échu depuis hier !… 2 000 francs !… 2 000 francs !… il me payera ce retard… par une augmentation de bail. (On entend chanter Tartampion.) Cette voix !.. lui ! c’est lui ! Mes 2 000 francs arrivent… Ah ! je meurs d’aise !
Salut, la compagnie !
Ce cher Tartampion !
Père Harpagon, voici vos liards !