Page:Le Roman de Tristan et Iseut, renouvelé par J. Bédier.djvu/209

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ment pourrais-je vivre ? Mon corps reste ici, tu as mon cœur.

— Iseut, amie, je pars, je ne sais pour quel pays. Mais, si jamais tu revois l’anneau de jaspe vert, feras-tu ce que je te manderai par lui ?

— Oui, tu le sais : si je revois l’anneau de jaspe vert, ni tour, ni fort château, ni défense royale ne m’empêcheront de faire la volonté de mon ami, que ce soit folie ou sagesse !

— Amie, que le Dieu né en Bethléem t’en sache gré !

— Ami, que Dieu te garde ! »