« C’est toi, c’est toi, Tristan ! Dieu bénisse l’heure où je te revois : je l’ai tant attendue !
— Ami, Dieu vous sauve ! Quelles nouvelles me direz-vous de la reine ?
— Hélas ! de dures nouvelles. Le roi la chérit et veut lui faire fête ; mais depuis ton exil elle languit et pleure pour toi. Ah ! pourquoi revenir près d’elle ? Veux-tu chercher encore sa mort et la tienne ? Tristan, aie pitié de la reine, laisse-la à son repos !
— Ami, dit Tristan, octroyez-moi un don : cachez-moi à Lidan, portez-lui mon message et faites que je la revoie une fois, une seule fois ! »
Dinas répondit :
« J’ai pitié de ma dame, et ne veux faire ton message que si je sais qu’elle t’est restée chère par-dessus toutes les femmes.
— Ah ! sire, dites-lui qu’elle m’est restée chère par-dessus toutes les femmes, et ce sera vérité.