Page:Le Roman de Tristan et Iseut, renouvelé par J. Bédier.djvu/28

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texte est très composite, et si je voulais indiquer mes sources par le menu, il me faudrait mettre au bas des pages de ce petit livre autant de notes que Becq de Fouquières en a attaché aux poésies d’André Chénier. Je dois du moins au lecteur ces indications très générales. Les fragments conservés des anciens poèmes français ont été, pour la plupart, publiés par Francisque Michel : Tristan, recueil de ce qui reste des poèmes relatifs à ses aventures (Paris, Techener, 1835-1839[1]). Le Chapitre I de notre roman (les Enfances) est fortement abrégé des divers poèmes, mais principalement de Thomas, représenté par ses remanieurs étrangers. — Les Chapitres II et III sont traités d’après Eilhart d’Oberg (édit. Lichtenstein, Strasbourg, 1878). — Le Chapitre IV (le Philtre), d’après l’ensemble de la tradition, mais surtout d’après le récit d’Eilhart. Quelques traits sont pris à Gottfried de Strasbourg (édit. W. Golther, Berlin et Stuttgart, 1888). — Chapitre V (Brangien), d’après Eilhart. — Chapitre VI (Le Grand Pin). Au milieu de ce chapitre, à l’arrivée d’Iseut au rendez-vous sous le pin, commence le fragment de Béroul, que nous suivons fidèlement aux chapitres VII, VIII, IX, X, XI, en l’interprétant çà et là par le poème d’Eilhart et

  1. J’indique ici des éditions plus récentes, qui font partie des publications de la Société des anciens textes français (Paris, Didot) : 1. Le Roman de Tristan, par Béroul, publié par Ernest Muret, 1 vol. in-8o, 1904. — 2. Le Roman de Tristan, par Thomas, trouvère anglo-normand du douzième siècle, publié par Joseph Bédier, 2 vol. in-8o, 1903 et 1905. — 3. Les deux poèmes de Tristan fou, publiés par Joseph Bédier, 1 vol. in-8o, 1908.