Aller au contenu

Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1to LK SYLPHE ABSENCE A Flora. Seul! je me vois plongé dans une nuit profonde... Je cherche vainement son protil disparu. Et pensif, je demande à mon cœur éperdu Si pour toujours, hélas! elle a quitté le monde! De son beau front, si pur, de son regard joyeux, De sa bouche, où la joie appelle le sourire, Je n'aperçois plus rien, dans mon amer délire : Le charme disparu vient de troubler mes yeux ! Pourquoi, de sa beauté, n'ai-je gardé l'image ? Je veux saisir ses traits dans quelque atome vain ! Je veux revoir son être, où s'exhale en parfum, La troublante douceur qui pare son visage !... Dans un appel discret, j'ai murmuré son nom. Ce nom qui dit pour moi tant de brûlants mystères... L'écho n'a pas redit les deux syllabes chères, Et je reste perdu dans un triste abandon... Vers le séjour fictif où vivent les déesses, Pour un plus doux bonheur, elle a dû s'envoler... Elle était malheureuse? oh! pour la consoler, N'aurais-je pas donné les plus douces caresses ! Non ! elle n'a pas fui pour ce motif trompeur ! Mon esprit égaré cherche, inquiet, la cause "