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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/126

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120 l-E SYLPHE LA FONTAINE DRU A mon ami, H. Raoinet. Et depuis la métamorphose, Brisant le cristal de ses eaux, La nymphe ëtincelante et rose, Pleure au travers des grands roseaux! Dans un bosquet, sous la ramure, Une source fraîche coulait, Charmant l'œil par son beau reflet, L'oreille par son doux murmure. On venait se désaltérer A son onde pure et limpide, Sur son azur la lèvre avide Savait discrètement errer. Sur ses bords fleuris, les ondines Souriaient au sylphe léger, L'oiseau stable et le passager Y fredonnaient leurs cavatines. Le berger y mouillait son pain, L'agneau, bondissant dans la plaine. Y venait rafraîchir sa laine, Et la jeune fille, son teint. Mais un jour, une main profane, Par la truelle et le marteau,