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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/156

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LE SYLPHE FLEUR ET VIERGE —>4*— A mon ami Auguste Gillouin. ... la fleur embaume et. . . la vierge aime. V. Hugo. « Les Rayons et les Ombres, s Quand on monte à l'aurore, au penchant des ravines, Où pendent les buissons et les arbres altiers, Où roulent dans le fond les ondes des glaciers, On voit s'épanouir les tendres églantines : Elles vivent un jour aux chétifs églantiers, Ces fleurs qui plaisent tant aux vierges enfantines Qui ne rêvent, hélas ! que roses sans épines, Car le vent les effeuille aux herbes des sentiers. Les souffrances qui sont dans le cœur du poète, Que trahissent ses pleurs et sa lèvre muette, Ne durent pas ainsi que ces fleurs jusqu'au soir... Car il est, ici-bas, des âmes virginales Qu'illuminent toujours des flammes sidérales Qui donnent au poète, avec l'amour, l'espoir! Jehan ÉCREVISSE.