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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/43

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POÉSIES DES POÈTES DU DAUPHINE 3~j MICHEL-ANGE AMTML.G. In partn a inann a uiano l'.reseemi ognor piu l'ombra. Michel-Ange. (Madrigal LXII). Tous les feux sont éteints et là Nuit solennelle Plane sur les toits blancs de la Ville Eternelle, Seuls, le Tibre lointain se brisant sur le bord Et le grillon tremblant qui sur la Voie Appienne Aux fentes des tombeaux reprend sa grêle antienne, Sont les voix qu'on entend dans la cité qui dort. Où va-t-il ce vieillard courbé comme un esclave ? Est-ce un prêtre rêvant des pourpres du Conclave ? Est-ce un bravo comptant tout bas le prix du sang ? Un seigneur qui s'en va le soir chez sa maîtresse ? Est-ce l'attente ou bien le chagrin qui l'oppresse, Qui met un sombre éclair dans ce regard puissant? Si vous interrogiez sur le nom de cet homme Les portefaix du port, le mendiant de Rome Qui le jour contre un mur reste au soleil blotti, Ils vous répondraient tous que ce vieillard qui veille Et qui médite encore à l'heure où l'on sommeille Est Miguel-Angelo, le vieux Buonarotti !