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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/78

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LE SYLPHE AVE — A l'Aimée. Nos poèmes, à nous, c'est notre douce vie, C'est l'heure, chaque soir, passée à ton côté : lie sont nos nuits de Mai, mon rire et ta folie, Nos puissantes amours dans leur réalité. E. Zola. Femme au cœur plein d'amour, je t'aime et te salue; Et je viens t'adresser ma fervente oraison, Mon seul acte de foi, ma prière absolue, A toi, ma seule vie et ma seule raison. Je viens te réciter les longues litanies Qui dorment dans mon âme, échos du souvenir, Et j'y retrouve encor ces douceurs infinies Que tu laissas en moi quand tu vins me bénir. Ta bénédiction fut aussi le baptême Qui noya mes désirs sous un de tes baisers, Quand tu t'abandonnas en me disant : — Je t'aime! Dans un dernier transport des sens inapaisés. Tu m'as laissé puiser aux trésors de tendresses Que tu gardais cachés à l'ombre de tes seins; Je les ai découverts sous mes folles caresses, Au reflet de tes yeux limpides et sereins. Délirant, dans tes bras je me suis laissé vivre, Toi seule étais alors le monde entier pour moi,