Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 1, 1864.pdf/179

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Latins il y a eu autant d’exemplaires que de volumes, chacun y ajoutant ou retranchant ce que bon lui semble, étant sûr que ce qui se contredit ne peut être vrai… Quelle folie, dit-il, d’ajouter ce qui est faux après avoir dit ce qui est vrai…

Et dans son Prologue Galeate voici ce qu’il dit : Si septuaginta interpretum pura, et ut ab eis in Graecum versa est, editio permanserit, superflue me Chromati Episcoporum sanctissime atque doctissime impelleres ut haebrea tibi volumina latino sermone transferrem et quod enim semel aures hominum occupaverat et nascentis ecclesiae roboraverat fidem justum erat etiam nostro silentio comprobari, nunc vero cum pro varietate Regionum diversa ferantur exemplaria et germana illa antiqua quae translatio corrupta sit atque violata, nostri arbitrii putes aut operibus judicare quid verum sit aut novum opus in veteri opere ludere, illudentibus que judaeis cornicum ut dicitur oculos figere… certe Apostoli et Evangelistae 70 interpretes noverant, et unde eis haec quae in 70 interpretibus non habentur.

Et dans sa Préface Galeate, il dit : que si la version des 70 étoit encore pure et entière comme les dits Septante interprêtes l’ont traduite de l’Hebreu en Grec, que ce seroit en vain que le St. Pere le Pape l’obligeroit de faire une nouvelle Traduction Latine du même livre sur ceux qui l’ont écrit en Hebreu, d’autant qu’il auroit été à propos et juste d’aprouver par son silence, ce qui auroit déja été autorisé par l’usage dans le commencement de l’Eglise naissante : mais que pour le présent y aïant autant de différens Exemplaires qu’il y a