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les Egyptiens dont Clément Alexandrin s’est servi, comme il le témoigne lui même Liv. 7 des Tapis ch. 7. Un autre selon les Hebreux dont parle encore Theodoret. Un autre selon Judas Iscariote dont le même Theodoret parle Liv. I des Fables des Hérétiques. Un autre selon S. Philippe l’apôtre. Un autre selon S. Barthelemi, et enfin un autre selon S. Basilide dont parle S. Ambroise et plusieurs autres semblables livres que l’on vouloit faire passer autrefois pour canoniques et divins ; par quel privilège, dis je, les 4 Evangelistes cidessus nommés ont-ils été préferés à tous ces autres ? Par quelle règle, par quel endroit et par quel témoignage sait-on, que Mathieu, que Marc, que Luc et que Jean l’Evangeliste étoient véritablement inspirés de Dieu lorsqu’ils écrivoient leurs Evangiles et que les autres Apôtres ne l’étoient pas lorsqu’ils écrivoient les leurs.

Si on dit que les Evangiles de ceux-ci sont suposés et qu’ils sont faussement attribués aux Apôtres, on seroit en droit de demander encore par quelle règle, par quel endroit, et par quel témoignage on sait que c’est faussement que les autres Evangiles ont été attribués aux Apôtres et que ces quatre prémiers ne sont pas faussement attribués à ceux dont ils portent le nom ? Certainement si les uns de ces Apôtres se sont vantés faussement d’être inspirés de Dieu lorsqu’ils écrivoient leurs Evangiles, les autres peuvent bien s’en être vantés aussi faussement que leurs compagnons ; et si les uns de tous ces autres Evangiles ont été faussement attribués aux Apôtres, les quatre prémiers pouroient avoir été aussi faussement attribués à ceux