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d’interpréter allégoriquement tout ce qui se faisoit dans cette ancienne loi, ils trouvent que tout répresentoit leurs mistères.

La délivrance des Juifs de la captivité d’Égypte et leur passage de la Mer rouge étoient, suivant les Pères de l’église et les Docteurs christicoles une excellente figure de la délivrance du genre humain de la captivité du Diable et du péché, par les eaux du Baptême. Les Égyptiens, qui furent submergés et noïés dans les eaux de la Mer, en poursuivant les Israélites, sont une figure que les passions déréglées, les cupidités et tous les mauvais désirs dans les Chrétiens doivent être submergés et noïés sous les eaux de la pénitence.

Le passage des Juifs à travers la Mer rouge et la nuée qui les couvroit, étoit la figure du baptême et de la loi nouvelle. La manne qu’ils ont mangé dans le désert, étoit une figure de l’Eucharistie. L’eau que Moïse fit sortir de la pierre, qu’il frapa, étoit une figure de Jésus-Christ même, et ceux qui furent punis dans le désert, étoient une figure de la punition que Dieu fera des mauvais Chrétiens.

La naissance, ou la venue de Jésus-Christ a été figurée, disent les mêmes Pères de l’Église, par la semence de la femme Ève, qui devoit écraser la tête du Serpent. Les bénédictions, que Dieu promit à Abraham et à toute sa postérité, qui devoit être aussi nombreuse que les Etoiles du ciel et que les grains de sable de la Mer, étoient une figure des bénédictions spirituelles, que Jésus-Christ devoit aporter aux hommes, et une figure du grand nombre de fidèles,