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Je ne m’arrêterai pas ici à réfuter en particulier les erreurs qu’elle enseigne, touchant ses prétendus sacremens, ni touchant les indulgences, ni touchant ses reliques des saints et ses pélerinages, ni même touchant ses vaines bénédictions et ses vaines, superstitieuses et ridicules célébrations de messes et autres choses semblables : car tout cela se trouvera suffisamment réfuté, tant par tout ce que je viens de dire, que par tout ce que je dirai dans la suite. Je passe donc aux erreurs de Morale qu’elle contient.




XLI.

J’en remarque particulièrement trois. La prémière est, qu’elle fait consister la perfection de la vertu et le plus grand bien et avantage de l’homme dans l’amour et dans la recherche des douleurs et des souffrances, suivant ces maximes de Jésus-Christ, leur divin Chèf, qui disoit, que bienheureux sont les pauvres, que bienheureux sont ceux qui pleurent, que bienheureux sont ceux qui ont faim et qui ont soif, que bienheureux sont ceux qui souffrent persécution pour la justice… Et suivant ces autres maximes du même Jésus, qui disoit, qu’il faut porter sa croix, qu’il faut renoncer à soi-même et à tout ce que l’on possède, et que, si on veut être parfait, il faut vendre tout ce que l’on a et le donner aux pauvres. Et au contraire qui prononce malheur