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VI
THÉÂTRE DE LA RÉVOLUTION

convient aux annales d’un grand peuple conquérant sa liberté, attaquée par tous les tyrans de l’Europe. »

(Signé : Carnot, Couthon, Barère, Billaud-Varenne, C.-A. Prieur.)

La place de la Révolution (place de la Concorde), convertie en cirque, devait servir aux spectacles populaires et aux fêtes nationales.

Tous ces projets d’art républicain s’écroulèrent, le 9 thermidor, avec les chefs de la République.

Lorsqu’il y a une dizaine d’années, un certain nombre de jeunes écrivains, groupés autour de la Revue d’Art Dramatique, prirent l’initiative d’un mouvement pour fonder un Théâtre du Peuple à Paris[1], ils ne firent donc que renouer la tradition interrompue de la Révolution ; et il était naturel que l’un d’entre eux fût amené à choisir comme sujet de ses premières œuvres populaires la Révolution elle-même, l’Iliade du peuple de France. Les trois pièces, que nous publions ici, devaient faire partie d’un ensemble dramatique sur la Révolution, — une sorte d’épopée comprenant une dizaine d’œuvres. Le 14 juillet en était la première page, et Danton, le centre, la crise décisive, où fléchit la raison des chefs de la Révolution, et où leur foi com-

  1. J’ai raconté leurs tentatives et résumé leurs aspirations dans un volume, intitulé le Théâtre du Peuple, qui parut, en novembre 1903, aux Cahiers de la Quinzaine.