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THÉÂTRE DE LA RÉVOLUTION

BILLAUD, des papiers à la main.

Regarde. Le traître a continué.

ROBESPIERRE.

Qui ?

VADIER.

Ton ami, Maximilien, Camille, le cher Camille.

ROBESPIERRE.

Il a encore écrit ?

BILLAUD.

On vient de saisir ces épreuves. Lis.

VADIER, se frottant les mains.

La septième du Vieux Cordelier. La suite du Credo du bon apôtre.

ROBESPIERRE.

Le fou ! Il ne se taira donc pas ?

BILLAUD, attaché à son idée fixe.

La guillotine !

SAINT-JUST, lisant avec Robespierre.

C’est une fille. Il souffre de la maladie de se déshonorer,

ROBESPIERRE.

Et Danton ?

BILLAUD.

Danton s’agite ; il pérore au Palais-Royal. Il insulte Vadier, moi, tous les patriotes. Desmoulins est avec lui. Ils sont attablés avec Westermann et des catins ; ils profèrent des injures obscènes contre le Comité. Le peuple s’attroupe et rit.

SAINT-JUST.

Tu l’entends, Robespierre !

ROBESPIERRE, dédaigneusement.

Aucun danger. Avant que Danton ait fini de boire, nous