Page:Le Théâtre de la Révolution. Le Quatorze Juillet. Danton. Les Loups.djvu/339

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
323
LES LOUPS

QUESNEL, après être resté quelque temps à réfléchir d’un air sombre, en se grattant la tête, se lève.

L’espion !

Teulier va à la porte, l’ouvre et appelle :
TEULIER.

Decaen !

UN SOLDAT.

Mon commandant ?

TEULIER.

Amène-nous le Prussien. Le soldat sort. — Quesnel marche péniblement et avec agitation. Tu ne devrais pas marcher, Quesnel ; tu vas te faire du mal.

QUESNEL, furieux.

Au diable ! fous-moi la paix !

Un silence. — Ils ne se regardent pas, préoccupés, absorbés.



Scène IV

LES PRÉCÉDENTS, deux soldats amènent l’ESPION.
TEULIER, aux soldats.

C’est bon. Sortez. Gardez la porte.

LE PAYSAN, s’avançant vers les deux hommes, avec une expression de joie craintive.

Merci, merci…

QUESNEL, surpris.

À qui en as-tu, animal ? Le paysan remue les lèvres, balbutie, en regardant sournoisement les deux officiers, de ses yeux clignotants, recule de quelques pas, et se tait. Tu es Jacob Gabel du village de Weisenau ?

LE PAYSAN.

Oui, monsieur le général.