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ACTE III



Scène première

Même salle. — Le matin, au petit jour. — Conseil des officiers, comme au premier acte, sauf d’Oyron et Verrat ; mais les officiers ne sont pas groupés autour de la table. Quelques-uns seulement : Quesnel, Vidalot, Chapelas sont assis. Les autres restent debout, près de la cheminée, avec leurs manteaux sur les épaules, ou se promènent, vont et viennent vers la fenêtre. On sent continuellement chez eux la préoccupation de ce qui se passe au dehors, de la bataille qui continue.
QUESNEL.

Citoyens, c’est à regret, et sur les instances de l’un des vôtres, que je vous réunis à cette heure matinale, pour décider d’une affaire urgente,

LES OFFICIERS.

Des nouvelles, Quesnel ? — Un courrier de Custine ? — Un message de la Convention ? — Verrat a pris les îles. — Je sais, je sais, ç’a été magnifique. — Il est mort du monde, cette nuit.

QUESNEL.

Il s’agit du condamné.

CHAPELAS.

Quoi ? c’est pour cette canaille que tu me fais venir en hâte de Kastel ?

VIDALOT.

Le fait est, citoyen, que nous avons assez de fatigues pour qu’on ne nous empêche pas de dormir, quand par hasard nous le pouvons.