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LES LOUPS

QUESNEL.

Je lui laisse la responsabilité de son opinion.

TEULIER, se levant.

Citoyens…

CHAPELAS.

Ah ! Teulier… Naturellement !… Il a fallu qu’il trouve à se distinguer.

TEULIER.

Citoyens, vous savez si je suis l’ennemi de d’Oyron. Hier matin, je l’accusais. Mais envers un ennemi, on est tenu par des règles d’honneur aussi strictes qu’envers un ami. Que pouvais-je faire, si le hasard laissait tomber dans mes mains la preuve de son innocence ? Étouffer mes rancunes, et vous apporter le moyen de réparer une injustice.

Des exclamations ironiques soulignent les mots d’« innocence » et d’« injustice ». Les officiers haussent les épaules, écoutent avec une incrédulité indifférente. Quelques-uns tournent le dos à Teulier, et se mettent à causer entre eux.
VIDALOT.

Il faut qu’il dise toujours le contraire de tout le monde !

DEUX OFFICIERS, écoutant le canon.

Verrat recommence la bataille. Écoute. Cela vient de chez lui. — Non, c’est le vent qui a tourné.

CHAPELAS, à Quesnel, d’un air ennuyé.

Tu n’as donc pas mis le citoyen Teulier au courant de ce qui s’est passé ?

QUESNEL.

Je lui ai tout dit.

CHAPELAS.

Il connaît la lettre ?

QUESNEL.

Oui.

CHAPELAS.

Mais l’a-t-il vue ?