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LE 14 JUILLET

HULIN, gouailleur.

Et qu’est-ce que tu lui dis, au Roi ?

HOCHE.

Voilà : je lui dis de renvoyer ses troupes, de venir à Paris, seul, et de faire lui-même la Révolution.

Hulin rit bruyamment,
HOCHE, souriant.

Je le remercie de ton avis ; tes raisons sont excellentes, et même communicatives ; mais ce n’est pas ton avis que je te demande.

HULIN.

Que veux-tu donc ?

HOCHE, embarrassé.

C’est pour le style, vois-tu. L’orthographe… Je n’en suis pas très sûr.

HULIN.

Si tu crois qu’il va te lire !

HOCHE.

N’importe.

HULIN.

C’est bon, je t’arrangerai cela.

HOCHE.

Ah ! Hulin, que tu es heureux d’avoir eu de l’instruction ! Moi, j’ai beau travailler maintenant, je ne regagnerai jamais les années perdues.

HULIN

Naïf ! — Et tu comptes sur cette lettre ?

HOCHE, de bonne humeur.

À dire vrai, je n’y compte pas beaucoup. — Et pourtant, il serait facile à tous ces animaux qui gouvernent l’Europe, d’être grands à bon marché, simplement en appliquant à leur gouvernement le sens commun, le bon