nous aurions pu facilement tenir en respect ces trois cents cavaliers tartares, et monter, malgré eux, sur la muraille ; mais l’ambassadeur devait éviter toute rixe, toute affaire de ce genre, et ne voulait point compromettre sa position pour une simple partie de plaisir et de curiosité. Après avoir pris quelques croquis, avoir acheté quelques éventails aux cavaliers tartares et émerveillé la foule de Chinois qui nous environnait, en leur faisant boire de l’eau-de-vie, en leur montrant nos montres, ou les faisant regarder dans nos binocles, le baron Gros reprit la route des canots, que plusieurs d’entre nous rejoignirent à la nage.
Ces cavaliers tartares (voy. p. 145) n’avaient ni arcs ni flèches, mais tous portaient le fusil à mèche en ban-