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LE BATAILLON DE CYTHÈRE

Allons ! si le proverbe est vrai : qu’on ne récolte ce qu’on a semé, 1900 devra faire remonter le niveau de la population en cette pauvre France si dépeuplée que chaque jour les journaux exhortent leurs lecteurs à procréer afin de maintenir le pays au rang des premières puissances de l’Europe.

Mais quelle variété de types vont nous donner les naissances en cette année 1900, et combien serait intéressante l’adjonction au bulletin statistique, publié chaque semaine, l’appréciation d’un spécialiste sur les naissances parisiennes du dernier semestre.

L’Exposition de 1900, dirons-nous pour terminer, a été le triomphe de la débauche internationale. La décadence ne s’est jamais mieux affirmée en notre Ville-Lumière.

En nombre grossissant chaque jour, de plus en plus cyniques et avariées, voici s’avancer, en bataillons serrés, souriantes avec art et quémandeuses acharnées de louis d’or et de piécettes, les prêtresses, complaisantes et sans honte de l’Armée du Vice.


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