Page:Le bon sens ou Idées naturelles opposées aux idées surnaturelles - 1772.pdf/216

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docile aux volontés de ceux qui veulent le dominer. Les cérémonies & les pratiques procurent des richeſſes ou de la conſidération aux Prêtres. La morale & les vertus religieuſes conſiſtent dans une foi ſoumise qui empêche de raiſonner , dans une humilité dévôre qui assure à des Prê tres la sourmilion de leurs esclaves ; dans une zèle ardent lorsqu’il s’agit des intérêts de ces Prêtres Toutes les vertus religieu ses n’ont évidemment pour objet que l’ur tilité des ministres de la Religion. Quand on reproche aux Théologiens la stérilité de leurs vertus Théologales , ils nous vantent avec emphase la charité , cet aniour tendre du prochain dont le Christianisme sait un devoir essentiel à ses disciples. Mais hé las ! que devient cette prétendue charité , dès qu’on examine la conduite des ministres du seigneur ? Demandez leur s’il saut aimer son prochain ou lui saire du bien , quand il est un impie , un hérétique , un incrédule x c’esta-dire , quand il ne pense pas comme eux ? Demandez leur s’il faut tolérer les opinions contraires à celles de la Religion qu’ils pro sessent ? Demandez leur si le Souverain peut montrer de i’indulgence pour ceux qui sont daus l’erreur ? Aussitôt leur charité disparaît, & le clergé dominant vous dira , que le Prin ce ne porte le glaive que pour soutenir les intérêts du Très-haut _j il vous dira que par