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droit. Cependant la souffrance et le malheur n’altérèrent pas la sérénité de cette ame chrétienne. Ses amis qui lui montraient le plus vif intérêt, voulaient qu’elle consentit à vivre de leurs dons, mais elle, sachant combien est grand le nombre de malheureux qui réclament des secours particuliers, et possédant cette indépendance d’esprit qui caractérise les grandes ames, se décida à prendre asyle dans une de ces maisons que la bienfaisance publique ouvre aux indigens. Le nom d’hospice n’offrit rien d’humiliant à sa pensée, car elle avait appris, dans sa jeunesse, qu’une conduite irréprochable est le meilleur titre à l’estime générale. Elle entra donc, sans rougir, dans l’hôpital de **, et l’habite depuis ce temps. Sa gaîté, sa patience ne l’ont jamais abandonnée, et la font chérir de tout ce qui l’entoure. Elle instruit les jeunes, encourage les vieux, et se rend agréable à tous, par sa conversation pleine d’intérêt. Son caractère donne de la dignité à sa situation et ceux qui la visitent sont pénétrés de respect et d’admiration pour cette habitante volontaire de la maison de charité.

(Extrait de The frugal housewife, imprimé aux États-Unis.)
Élisa M…
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HISTOIRE.
SES ENSEIGNEMENS.

Lorsqu’on parcourt la succession des siècles, on s’apperçoit que le temps élève et disperse les générations ; et quand on songe qu’elles n’apparaissent un instant que pour aller se perdre aussitôt dans le gouffre de l’éternité, on compte alors pour bien peu de chose, tous