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LE DERNIER

ennemi plus dangereux que son compétiteur. En France et en Angleterre, Innocent avait frappé d’anathème, sans les déposséder, les rois Philippe et Jean, se contentant de contraindre l’un à lui sacrifier ses plus chères affections, et l’autre à se faire vassal du St.-Siège(1).

Les affaires du midi de la France le tenaient en grand souci ; il comptait moins sur les lumières du concile que sur sa docilité à sanctionner les mesures qui lui seraient proposées. Il savait que l’inspiration du St.-Siège serait réputée celle du Saint-Esprit.

De tous les prélats qui s’étaient rendus à Rome, aucun n’était plus considéré par lui que l’évêque de Toulouse, en qui il avait observé cette sagacité qui rend les conseils utiles, et enseigne à trouver dans le présent le grand art de préparer l’avenir.

Foulques avait amené à Rome l’espagnol Dominique, auquel il confiait ses pensées ; méditant avec lui sur les mesures à prendre pour soustraire désormais les peuples aux