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LE DERNIER

de la science que l’autorité du St.-Siège doit se rendre maîtresse, afin de la dispenser aux peuples comme les autres dons qui émanent du ciel.

« Ces peuples se trouvent maintenant beaucoup trop livrés à eux-mêmes ils ne voient dans les prélats, les abbés et les moines, que des seigneurs en robe tout aussi exigeans que les hommes d’épée, et non moins aptes à dévorer les fruits du travail commun.

« Beaucoup de citadins se sont faits hérétiques, parce qu’ils ont vu dans l’hérésie Un moyen plus prompt de se soustraire au joug seigneurial. Les moines qui sont venus les prêcher et, les convertir leur étaient inconnus, ayant toujours vécu dans les cloître et devant y retourner après leurs inutiles prédications. La vie cénobitique n’a point été instituée pour faire des conquêtes. Il faut maintenant à l’Église d’autres soldats ; il lui faut des religieux politiques, vivant dans le monde et mêlés à la foule pour la diriger par les prédications,