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LE DERNIER

« Chaque chose a son mérite, » répondit Foulques, « et on peut tirer parti de tout. Les enfans de François, répandus dans le monde, vêtus grossièrement et vivant d’aumônes, seront les missionnaires des classes pauvres et inférieures ; ceux de Dominique dirigeront par leurs prédications et maintiendront par la rigueur de leurs sentences, la bourgeoisie et la noblesse du second ordre : le système serait complété, si une autre institution plus relevée venait occuper les écoles dirigées par les universités, et se trouvait nécessairement appelée dans le palais des rois, à raison de la supériorité des talens et de la connaissance plus parfaite des choses et des hommes. Puisque la science nous arrive, apprenons à régner par la science ; car on ne peut long-temps régner contre elle. »

Le pape admirait l’étendue et la profondeur des vues que lui exposait Foulques. « Jamais homme d’Église, » lui dit-il, « n’a mérité mieux que vous le nom de trouveur. « Mais, » ajouta-t-il, « les clercs sont main-