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LE DERNIER

tout ce qu’il me faut. Que seraient pour moi les jours et les nuits si je devais être séparé d’elle ! Les délices dont j’ai été enivré ne peuvent être un indice trompeur. Je sais que Cécile est une portion de moi-même. Nous n’étions rien l’un sans l’autre, et voilà pourquoi notre union a été le signal de tant de voluptés inespérées. Cette union nous a fait sortir de cette vie vulgaire si insipide, si stérile, pour nous faire entrer dans un vrai paradis. Je ne sais si dans cette vie nouvelle les besoins communs à l’espèce humaine doivent nous suivre ; s’il faudra songer à se préserver de la faim, de la soif, du chaud et du froid. Eh bien ! s’il en est ainsi, c’est à moi que ces soins appartiennent. Je serai le protecteur, le pourvoyeur de Cécile, et tous les momens de ma vie qui ne seront pas consacrés à lui exprimer mon amour, à lui prodiguer mes caresses, se trouveront remplis par les soins dus à sa nourriture et à son habillement.

« Pourquoi ne pas nous faire ensemble