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DES TRENCAVELS.

et les forgerons de Vic-Dessos sont prêts à les joindre ; tous bons hommes, tous vos frères, tous disposés à se mêler à vos embrassemens ; mais déterminés à disputer leurs passages contre ceux qui voudraient apporter dans leur pays les fléaux de la guerre. »

Cyrille allait répliquer, il fut prévenu par l’un des siens. « Cyrille, » dit-il, « et vous, mes camarades, le discours de ce vieillard me dessille les yeux ; nous avons peut-être commis une erreur et une offense en portant la guerre dans les terres du comte de Foix. C’est notre ami, notre soutien, nous sommes loin de vouloir l’insulter. Qui nous a mis les armes à la main, si ce n’est la tyrannie de cet exécrable Guy de Lévis, qui se dit le maréchal de la foi, parce qu’il est le bourreau des fidèles ? Revenons sur nos pas, rallions à notre troupe tous ceux qui, dans cet heureux pays, se sentiront enflammés du zèle de la maison du Seigneur, et portons la guerre là où sont nos ennemis. »